Nous redoutons le changement plus que toute autre chose, même s’il implique une avancée.
Nous redoutons le changement plus que toute autre chose, même s’il implique une avancée.
Cette crainte du changement n’a rien d’étrange. Changer signifie aussi devoir reconnaître que notre choix précédent n’était pas le meilleur. Mais saviez-vous que vos économies aussi pouvaient pâtir de cela?
Les scientifiques appellent cette peur du changement le 'status quo bias' (ou biais du statu quo). Ce mauvais raisonnement va de pair avec d’autres phénomènes psychologiques tels que l’aversion à la perte et l’inertie.
L’aversion à la perte signifie que les gens réagissent beaucoup plus fort à une perte qu’à un gain équivalent. L’inertie fait référence à la lenteur et un manque de détermination à faire bouger les choses. Ces deux processus mentaux expliquent pourquoi les gens préfèrent rester dans une situation stable et immuable. Ce que soutiennent également les études scientifiques suivantes.
Lors d’une expérience de Kahneman et Tversky1, les participants ont été divisés en trois groupes:
L’étude a montré que la tasse de café et le chocolat suisse étaient appréciés plus ou moins de la même façon par les membres du groupe 1. Mais lorsque les chercheurs ont demandé aux membres des groupes 2 et 3 s’ils voulaient échanger (la tasse contre le chocolat et inversement), environ 10% seulement d’entre eux ont accepté. Ceci indique que les gens attachent une grande valeur à ce qu’ils possèdent, même lorsqu’on leur propose une alternative intéressante.
Les gens veulent avoir un sentiment de contrôle et préfèrent avoir l’impression d’avoir fait le bon choix par le passé.
Une analyse de données de Samuelson et Zeckhauser2 s’est penchée sur la disposition de membres du personnel à souscrire à un plan de santé pour un tarif avantageux.
Qu’en est-il ressorti? Les nouveaux collaborateurs étaient beaucoup plus prompts à souscrire que les collaborateurs plus anciens qui avaient déjà une assurance maladie. Ces derniers se sont montrés beaucoup plus réticents à souscrire, même si le nouveau plan était manifestement meilleur.
Les chercheurs expliquent un tel comportement comme suit: les gens veulent avoir un sentiment de contrôle et préfèrent avoir l’impression d’avoir fait le bon choix par le passé.
Des études de Kahneman et Tversky révèlent que nous sommes plus affectés par les conséquences négatives d’un nouveau choix que par les conséquences négatives du fait de n’avoir rien changé.
Si on applique ce phénomène à vos économies, vous seriez donc plus affecté(e) par les coûts administratifs (en argent et en temps) dont vous devriez éventuellement vous acquitter en changeant de banque que par le taux d’intérêt plus élevé à côté duquel vous passeriez en restant dans votre banque actuelle.
Le biais du statu quo est donc une explication logique au fait que les gens restent dans la banque dont ils sont clients depuis très longtemps, alors qu’un compte d’épargne dans une autre banque pourrait leur offrir bien des avantages : un taux d’intérêt plus élevé, aucuns frais, un service supplémentaire.
De plus, un compte d’épargne ouvert auprès d’une autre banque vous protège des achats impulsifs, de sorte que votre capital épargné puisse rester intact. Et si vous optez pour Rabobank.be, vous épargnerez en outre dans une banque qui soutient, entre autres, des projets innovants et durables. Vous trouverez ici de plus amples informations sur notre mission ‘Growing a Better World Together’.
Notes de bas de page:
1 Kahneman, D., & Tversky, A. (1982). The psychology of preference. Scientific American, 246, 160-173.
2 Samuelson, W., & Zeckhauser, R. J. (1988). Status quo bias in decision making. Journal of Risk and Uncertainty, 1, 7-59.